franceorganum's video: Visite de l glise Saint-Amand de Burcy

Eglise Saint-Amand de Burcy (77) L’église Saint-Amand est construite aux 12e-13e siècles. Elle se compose d'une nef unique à deux travées voûtées d'ogives ; chevet plat ; au nord, clocher de plan carré couvert d'un toit en bâtière. A l'intérieur, présence d'un mobilier des 17e et 18e siècles, dont un retable dédié à Saint-Vincent, témoignage de la prospérité des vignes de Burcy, deux statues en bois du XVI° siècle (St Firmin et St Amand), des fonts baptismaux en forme de navette (pierre, XV-XVI° siècle), deux autels latéraux de 1694, qui se font face, placés juste avant la grille de chœur : d'un côté la Vierge, de l'autre St Éloi (statue sans doute début XVIII°) et St Vincent (statue XIX°), boiseries du chœur (XVIII°siècle). Dans le choeur dalles funéraires au sol, datées du XVI° au XVIII° siècles Au début du XX° siècle, l'église est en fort mauvais état, une première campagne de sauvegarde a lieu à partir de 1932. Depuis 1983, divers travaux de restaurations sont effectués (bâti, toiture, mobilier). En 1997, installation de vitraux contemporains sur des cartons de Jean-Michel Folon. En 1997, l'artiste belge Jean-Michel FOLON offre à l’église 5 vitraux, don consenti en échange de la destruction de l’ancien château-d’eau qui, selon lui, détruisait l’harmonie du village. Dire que Burcy est à l'origine du style de Folon serait bien sûr exagéré, mais le village y a sans doute contribué. En 1968, lassé par Paris, il vient s’y installer, bien avant de devenir le grand Folon dont les dessins, les aquarelles et les affiches vont conquérir le monde. Par la suite, malgré fortune et gloire, il revient régulièrement chercher l’inspiration dans son atelier de Burcy. Pour parachever les importantes restaurations soutenues par le Département, la Région et l'Etat, Folon a donc décidé d'offrir les cinq vitraux manquants à l'église du village dédiée à Saint Amand de Maastricht. Le saint, originaire d'Aquitaine, est le fondateur de Saint-Bavon à Gand, qui abrite aujourd'hui le triptyque des frères Van Eyck, le célèbre « agneau mystique » auquel Folon voue une véritable dévotion. Pour éclairer le chœur et le côté sud de la petite nef, il a choisi d'illustrer, par 2 vitraux, la vie et l'œuvre du saint évangélisateur du nord de la Gaule. Pour les trois autres, sur la nef, il a puisé dans les légendes de saint Amand : un serpent redoutable que la seule vision du saint homme pousse à rentrer en terre ou le bâton mort qu'il aurait fait refleurir de son seul toucher. A chaque fois le bleu domine, dans des camaïeux de couleurs froides. Tout au long de son travail, l'artiste est resté en relation avec les maîtres verriers des « Ateliers Loire » (près de Chartres), n'hésitant pas à reprendre ses cartons plusieurs fois pour mettre en œuvre différentes techniques issues de la tradition du vitrail.