×

lecheminderonde's video: L Abbaye du Mont-Saint-Michel partie 2 3

@L'Abbaye du Mont-Saint-Michel (partie 2/3)
LE CHEMIN DE RONDE. La Merveille, célèbre bâtiment à trois niveaux, érigé en un temps records, entre 1212 et 1228, au nord de l'église, constitue assurément un témoin exceptionnel de l'architecture monastique du Moyen Âge. Le cloître de la Merveille, suspendu entre ciel et mer, est le lien entre l'espace céleste et l'espace terrestre pour les moines. Mais il est aussi le point central autour duquel s'articulent les principales parties de l'abbaye. Pour qu'il en soit ainsi au Mont, il a fallu construire le cloître au troisième niveau de la Merveille, sur les voûtes de la salle des Chevaliers, elle-même établie sur le cellier. Le maître d'œuvre a couvert les galeries d'un berceau lambrissé en bois, plus léger qu'une voûte de pierre, pour réduire la poussée sur les salles inférieures. Afin d'assurer la stabilité des frêles colonnettes du mur intérieur, il les a disposées en quinconce et les a reliées à leurs sommet par de petits arcs diagonaux. Elles opposent ainsi une résistance efficace au déversement provoqué par le poids de la toiture en appentis. Cette disposition est aussi dès plus heureuse sur le plan esthétique, car elle crée un mouvement ininterrompu et procure ainsi un effet de profondeur. Le côté intérieur des colonnettes porte des arcades en calcaire de Caen sur lesquelles figurent des symboles et des personnages. Les frises végétales et les guirlandes florales, véritables dentelles de pierre, exaltent la profusion de la Création, le dynamisme de la vie, le paradis terrestre à retrouver. Les murs extérieurs en granit sont beaucoup plus austères. Entre les arcatures aveugles, les écoinçons affichent un sobre décor de trèfles « en défoncé », motif souvent utilisé en Normandie au XIIIe siècle. Cette simplicité incite à porter toute notre attention sur les murs intérieurs du cloître et le jardin central qui s'ouvre vers le ciel. Les trois baies du mur occidental devaient permettre de communiquer avec la salle capitulaire dont la construction a été seulement envisagée. En vitrant ces embrasures, le restaurateur de la fin du XIXe siècle à ouvert le cloître sur les mouvements du ciel et sur les reflets de la mer. Le cloître communique avec le réfectoire des moines qui est sans doute la plus remarquable salle de la Merveille. En y entrant, on est surpris par la lumière uniforme qui y règne. Il faut traverser le réfectoire pour découvrir au fur et à mesure que l'on avance, les 59 fenêtres des murs latéraux qui s'ouvrent devant nos yeux, puis disparaissent derrière nous. Les murs sont ainsi rythmés par des arcatures longues et étroites qui poursuivent, sur un autre mode, le mouvement imprimé par celles du cloître. La cadence ainsi créée n'est même pas interrompue par la chaire du lecteur, aménagée dans l'épaisseur du mur méridional. De cet endroit, la voix porte sans difficulté dans toute la pièce où les moines prenaient leur repas en silence. Pour donner une élévation suffisante à cette salle à vaisseau unique, le maître d'œuvre a eu l'idée de la couvrir d'une charpente lambrissée. D'une grande portée, celle-ci ne provoque pas de poussées dangereuse, qu'il aurait été difficile de contrebuter à cette hauteur, mais les répartit de manière uniforme sur les murs latéraux. Un bas-relief réalisé vers 1860 par le sculpteur Auguste Barré, ornant primitivement le tympan du portail sud de l'église abbatiale, a été remonté en 1991 au pied de l'escalier conduisant à la salle des Hôtes, située juste au-dessous du réfectoire. La salle des Hôtes est divisée en deux nefs de même largeur par une rangée de fines colonnes dont les chapiteaux sont décorés de motifs de feuillage ; leur tailloirs sont circulaires, détail caractéristique de la modénature normande à l'époque gothique. Le couvrement de la pièce est assuré par d'élégantes voûtes sur croisée d'ogives qui se contrebutent. Les poussées exercées sur les murs latéraux sont amorties par des contreforts intérieurs, doublant ceux de l'extérieur. Grâce à ses neuf fenêtres, cette salle reçoit une belle lumière. La salle des Hôtes était située en dehors de la clôture du monastère. On pouvaient s'y rendre sans gêner la vie des moines, en utilisant un escalier montant de la cour de la Merveille. La pièce était dotée du confort habituel des salles d'accueil médiévales. Elle était munie de latrines et d'une cheminée qui servait à la chauffer. Deux immenses cheminées occupent toute la largeur du mur côté ouest. On y préparait à toute heure du jour la nourriture des pèlerins nobles qui était moins frugale que celle des moines.

24

2
lecheminderonde
Subscribers
4.9K
Total Post
91
Total Views
552.9K
Avg. Views
10.1K
View Profile
This video was published on 2015-09-13 17:51:38 GMT by @lecheminderonde on Youtube. lecheminderonde has total 4.9K subscribers on Youtube and has a total of 91 video.This video has received 24 Likes which are lower than the average likes that lecheminderonde gets . @lecheminderonde receives an average views of 10.1K per video on Youtube.This video has received 2 comments which are lower than the average comments that lecheminderonde gets . Overall the views for this video was lower than the average for the profile.

Other post by @lecheminderonde